KARATÉ-DO
Karaté-Do traditionnel,
école Shotokan
Objectifs de la pratique du karaté-do
Adaptés aux débutants ou réservés aux gradés, les cours sont ouverts à tous quelle que soit la condition physique : femmes et hommes, enfants à partir de 5 ans (karaté), adolescents, adultes, vétérans.
Pour les enfants : découvrir son corps, développer la coordination psychomotrice, canaliser l’agressivité, permettre la socialisation, se faire des copains.
Pour les adolescents : redécouvrir son corps, passer du « mal de vivre » au « bien-être », mettre à profit l’énergie du corps, reprendre confiance en soi et dans les autres, rencontrer l’autre, posséder des techniques défensives.
Pour les adultes : faire une activité physique, s’occuper de soi, se redonner confiance, se créer des relations.
Cours de karaté-do
Les kihons sont des répétitions de techniques destinées à faire « ressentir » le mouvement, c’est-à-dire éprouver des sensations internes, puis à le perfectionner jusqu’à sa réalisation spontanée et son utilisation instinctive.
Les katas ou enchaînements de techniques ressemblent à une chorégraphie pour le néophyte, mais représentent avant tout un combat réel contre un ou plusieurs adversaires imaginaires. Cet exercice donne une approche des conditions de combats réels.
Les kumités ou combats correspondent à l’application des techniques apprises dans les exercices précédemment cités. Leur but est de vaincre la peur et d’acquérir un automatisme de défense.
Les bunkais consistent à mettre en application, à deux ou à plusieurs, les techniques ou les enchaînements se trouvant dans les katas, d’une façon réaliste et efficace – incluant les clés, les saisies, les projections.
Au cours de cet apprentissage, chacun d’entre nous est confronté à des difficultés qu’il faut surmonter. Celles-ci créent, entre élèves, complicité et entraide et nous rappellent à chaque instant que nous sommes avant tout partenaires, adversaires avec le respect de l’autre, mais jamais ennemis. C’est donc dans cet esprit de camaraderie que nous serions heureux d’accueillir tous ceux qui désireraient s’initier à la pratique du karaté.
Histoire du karaté-do
Kara : vide ; Te : la main ; Do : la voie « La voie de la main vide »
Il est difficile de dater précisément l’apparition des arts martiaux à l’origine du karaté. Pendant des siècles en effet, ceux-ci ont été transmis selon un enseignement souvent tenu secret et dans le cadre d’une tradition exclusivement orale. On peut cependant affirmer que le karaté a pris sa source à la rencontre de différents arts martiaux développés en Chine et au Japon – on trouve en Chine ancienne, où des sabres furent fabriqués dès le Ve siècle av. J.-C., des traces écrites témoignant de la pratique des arts martiaux à partir du IIIe siècle ap. J.-C.
Le mythe fondateur du karaté fait remonter celui-ci aux alentours du VIe siècle ap. J.-C., et place en son coeur le « Monastère de la petite forêt » (Shao Lu Shi), construit en 495 et situé dans une petite province de la Chine centrale: le He Nan. Selon la légende, Bodhidharma, un moine bouddhiste, y aurait élaboré les premières techniques de la « boxe de Shaolin », transmises à ses disciples en vue d’accompagner la pratique (immobile) de la méditation.
Le Temple Shaolin est ainsi considéré comme le berceau du To-De (boxe chinoise) qui s’est progressivement développé au cours des siècles suivants, à la faveur de nombreux échanges culturels et commerciaux entre la Chine et le Japon. Le To-De se serait ainsi étendu au-delà du monastère et plus particulièrement sur l’île d’Okinawa (aujourd’hui rattachée au Japon après une longue indépendance), enrichissant les techniques de défense élaborées par les paysans vivant sur cette île.
Par la suite, le début du XVe siècle marque un tournant dans le développement des arts martiaux : c’est à cette époque que le roi Sho Hashi met fin à la guerre (en unifiant les trois territoires d’Okinawa) et proclame l’interdiction de la possession et de l’usage des armes. Cet édit royal accélère l’essor des techniques de défenses à main nue, qui font dès lors l’objet d’entraînements clandestins, la nuit, dans les jardins. Les styles se diversifient et s’accompagnent d’une codification progressive.
L’occupation de l’île d’Okinawa par des samouraïs japonais au début du XVIIe siècle, avec notamment l’installation du clan Satsuma, achève de délimiter les contours de l’Okinawa-Te, « la main (ou technique) d’Okinawa ». Cet art martial devient bientôt Karate-Jutsu (« technique de la main de Chine »), et entre dans le programme de la culture physique et sportive de l’île comme moyen d’éducation au début du XXe siècle, à l’initiative du gouvernement de Tokyo.
Itosu Anko, figure majeure de la transmission du Karate-Jutsu, aura pour élève Gichin Funakoshi (1868-1957), à qui l’on attribue la paternité du karaté tel qu’il est pratiqué aujourd’hui. Plus qu’un fondateur, Gichin Funakoshi a grandement contribué à la propagation et à la démocratisation du karaté, en tant que professeur à l’Ecole supérieure de pédagogie. En 1922, il exécute une démonstration publique devant le ministre de l’Education Nationale Japonaise, qui le prie de rester à Tokyo pour dispenser son enseignement.
Entre 1915 et 1925, le karaté s’ouvre donc vers l’extérieur de l’île. Gichin Funakoshi synthétise les techniques qu’il a apprises de ses maîtres, et les rassemble en 1929 sous le nom de Shotokan Karate-Do (Shoto, son nom d’emprunt ; Kan, la salle d’entraînement ; Do, la voie, au sens spirituel). Dix ans plus tard, il ouvrira son propre dojo, après avoir défini les 20 préceptes du karaté-do, voie de la main vide: vide d’arme et de toute mauvaise intention.